Nièvre > Magny-Cours 29/12/15 – 18h01

Une journée au sein de la communauté Emmaüs de Magny-Cours

Le bric-à-brac est ouvert les mercredis, vendredis et samedis, de 14 h à 17h30. De nombreux jouets et poupées sont disponibles. – Daniel GOBEROT

Présente depuis 1987 à Magny-Cours, la Communauté d’Emmaüs s’est ensuite développée à Neuvy-sur-Loire, à Decize et à Varennes-Vauzelles. Elle ouvrira en février prochain un cinquième local, à Château-Chinon. Visite.

Chaque jour, du lundi au samedi, les Compagnons d’Emmaüs voient leurs vies rythmées par des horaires assez précis. Tous travaillent de 8 h à midi, puis de 13h30 à 17h30. Des horaires ponctués de pauses conviviales, comme le casse-croûte du matin, à 9h30. Un bon quart d’heure pour boire un café, « manger un bout », fumer une cigarette… De quoi attendre le repas communautaire, à midi. De la « cuisine familiale, pas du tout prêt à consommer industriel », comme se plaît à le souligner Dominique Labbé, responsable des Emmaüs de la Nièvre.

Château-Chinon, en février 2016, dans l’usine DimÀ la communauté de Magny-Cours, créée en 1987 par “Jules”, le plus fidèle ami de l’Abbé Pierre, est venue s’ajouter ensuite la communauté de Neuvy-sur-Loire, à deux pas de Cosne. Puis, beaucoup plus récemment, les boutiques de Decize et de Varennes-Vauzelles. Ces quatre centres seront bientôt rejoints par un cinquième, avec l’ouverture, en février 2016, du centre de Château-Chinon : « Les locaux sont en cours d’aménagement, avec l’aide de la communauté de communes du Morvan. Ce sera dans une partie de l’ancienne usine Dim. Il y aura une boutique avec des baies vitrées. Et nous pourrons aussi prévoir la présence permanente de trois, quatre ou cinq compagnons, en plus des bénévoles ».

À Magny-Cours, chaque membre a son domaine bien précis. Tissus, papiers, métal, meubles… Tout est réceptionné, trié, réparé, si cela est possible, avant d’être soit revendu, soir remis en déchetterie : « Nous fonctionnons en toute autonomie. Nous n’avons pas de subventions. C’est le fruit de leur travail qui permet à tous de vivre. C’est une fierté pour tous ces parcours cabossés ».

L’entente est cordiale, même si pas mal des membres apprécient une certaine forme de solitude, qui va de pair avec la liberté : « Il y a beaucoup de parcours solitaires, de vies difficiles. Ici, la plupart se reconstruisent lentement ». Des compagnons qui viennent de France, Côte d’Ivoire, Bulgarie, Albanie, Sénégal, Algérie, Mongolie, entre autres pays. « Une carte du monde solidaire ».

Dominique Souverain