L’association Emmaüs se charge désormais de la collecte dans la communauté de communes

Les compagnons se chargeront de la collecte des objets, de leur réparation et de la vente. - Lara Payet

Les compagnons se chargeront de la collecte des objets, de leur réparation et de la vente. – Lara Payet

Deux fois par an, les compagnons d’Emmaüs collecteront les encombrants des habitants qui ne peuvent se rendre à la déchetterie.

Un four, une table ou un vélo qui semblent hors service peuvent retrouver une seconde jeunesse. Au lieu de leur dire adieu à la déchetterie, les habitants de la Communauté de communes Loire et Nohain pourront désormais facilement les confier à la communauté d’Emmaüs.

Les compagnons viennent de signer une convention avec la collectivité, mettant ainsi en place une collecte d’encombrants organisée et détournée.

La première collecte sera effectuée
en novembre
« C’est un détournement d’objets positif, légal et officiel », sourit Jean-Luc Gaspard, directeur de la Communauté de communes. Le principe ? Permettre à l’association de collecter ces gros objets du quotidien afin qu’ils puissent les réparer et les revendre. Gagnant-gagnant.

« Jusqu’à présent, chaque commune faisait un peu comme elle le pouvait pour collecter les encombrants », explique Sophie Caillard, vice-présidente de la Communauté, chargée de l’environnement. « De plus, il y a beaucoup d’habitants, en particulier des personnes âgées, qui ne peuvent pas se rendre à la déchetterie. Nous nous sommes donc rapprochés d’Emmaüs pour qu’ils prennent cette collecte en charge. Et ils auront également un droit de regard sur les dépôts effectués directement à la déchetterie. » Sur place, les administrés pourront donc choisir de jeter ou de donner leurs encombrants. La décision reste libre.

Pour les compagnons, un tel partenariat ne possède que des avantages. « Nous allons récupérer beaucoup plus de choses. Même s’il y aura du tri à faire », indique Loïc Le Goff, responsable d’Emmaüs Nièvre-Allier. « Grâce à cette collaboration, on reconnaît notre savoir-faire, notre expérience, nos compétences. Cela nous redonne un sentiment d’appartenance à la cité. Et la revente des objets s’inscrit dans une optique sociale. »

La collecte d’encombrants devient ainsi bien plus qu’une simple opération logistique. « Au-delà du recyclage, la convention entre dans le cadre du social et du durable », lâche Jean-Luc Gaspard. Et Patrick Travers, responsable de l’association SOS Famille Emmaüs d’ajouter une nouvelle dimension. « Il y a une double solidarité. Les compagnons aident les gens qui n’arrivent pas à se débarrasser de leurs objets. Et la vente de ces derniers bénéficie à des personnes en difficulté. » Gagnant-gagnant.

La première collecte sera effectuée à Alligny-Cosne et à Pougny en novembre.

Lara Payet